Cambodgiens en France : attachement à leur origine

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  • ដោយ: ត្នោតខ្មែរ
  • កែប្រែចុងក្រោយ: May 07, 2012
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La guerre civile déchirait le Cambodge et, a fait fuir les cambodgiens de leur patrie.  Ils sont venus s'installer dans l'un des autres pays, avec une culture et un climat différents. Plusieurs années après, ces exilés se sont intégrés, et leurs familles s’agrandissent. Certains  retournent au pays pour travailler, lancer un projet voire se réinstaller. D’autres décident de rester toujours dans le pays d'accueil. Quels sont leurs projets et leurs difficultés ?

L’intégration de l'ancienne génération

Vécu en France même depuis plus de 30 ans, la plupart éprouvent encore des difficultés pour s'y adapter. Bun Oray Saran est un retraité français d’origine cambodgienne qui vit actuellement dans un petit appartement à Lille. L’homme de 63 ans rappelle son histoire avant la prise de pouvoir par les Khmers rouges en 1975. Il était originaire de Paillin, une province à la frontière kmero-thailandais. Marchant de pierre précieux et des diamants, il a aussi planté des durians sur ses immenses terrains de l'époque. «Ce qui me manque aujourd’hui est de ne pas manger mes durians et de ne pas bien m’installer dans ma grande maison », s'est-il plaint. Il a expliqué que les khmer-rouges ont détruit quasiment toute sa famille. Ses deux enfants ont été tués dans le régime.

Saran et ses amis sont arrivés en France à l’aide de l’ONU en 1981. A l'époque, il n’a compris ni le système, et ni la culture du pays d'accueil. De plus, il a eu du mal à s’adapter au climat du nord.

Malgré ces épreuves dures, ces exilés cambodgiens font preuve d'une volonté d'intégration à la société française et la plupart, c'est grâce à l’association CERDOCCK (Club d'Études pour la Recherche de Documents et la Conservation de la Culture Khmère). Monsieur UK Sam Oeun vivant en France depuis 30 ans, secrétaire général de l’association, est fier de ces cambodgiens qui s’adaptent plus ou moins bien à la vie locale. «Même si nous avons vécus dans une période noire de la guerre, nous ne causons pas de problème majeur à la société où on vit actuellement. Mes trois enfants sont tous comme les français. Ils sont naturalisés et ont tous du travail.» a-t-il affirmé.

Amoureux du pays d'origine

Certains français d'origine cambodgienne qui sont nés en France, retrouvent le Cambodge en commençant souvent par un voyage, ou un stage dans une entreprise. Ils ont découvert le pays de leurs parents et s'y attachent profondément.

C'est le cas de Reak Smey Prak qui est devenu un expatrié français au Cambodge depuis 5 ans. Il travaille actuellement entant que directeur de la langue française à l’ONG Pour un sourire d’enfants (PSE). Après son premier séjour pour un stage de fin d’études en Été 2007, il est soudainement tombé amoureux du pays par son charme. Selon lui, les cambodgiens sont souriants, accueillants et familiales. «Nous sommes tous frères et sœurs. Je n’ai pas particulièrement subi de racisme en France mais au Cambodge, je me sens semblable à eux. Enfin quand je ne parle pas ...!», a plaisanté Reak Smey, «parce que quand je parle khmer avec mon accent, les gens remarquent que je viens de l’étranger.»

L'ONG Pour un sourire d’enfants (PSE) à Phnom Penh. Photo D.KEO/MONOROOM.info

C’est du plaisir pour lui d’enseigner au pays car, les élèves sont respectueux et ont une réelle envie d’apprendre. «J'en suis fier et je me sens utile ici. J’aime mon travail. Mes collègues sont sympas», a-t-il continué, «je suis chanceux car j'ai l’impression comme si je suis en longues vacances pour profiter du beau soleil du pays.»

Il va rester au Cambodge encore quelques années. Ensuite, il prévoit un éventuel retour en France. «Le Cambodge me manquera si je rentre, j'en suis sûr», a-t-il affirmé. Si la situation lui convient, il préfère vivre au Cambodge pour fonder une famille.

Refuser de retourner mais rester solidaire

Certains ne veulent pas retourner dans leur pays natal pour des raisons personnelles. Peng Chhon, il est en France depuis 40 ans. Il travaille actuellement dans une usine. Au débout, il ne parlait ni anglais ni français et la vie en France lui met du temps pour comprendre de tous les systèmes. Ce père de 4 enfants a affirmé que actuellement, lui et sa famille ont un niveau de vie et une mentalité à la française. C'est pourquoi donc, il a du mal de retourner au Cambodge. «Si j'y retourne, je doit encore passer ma vie à m’adapter dans une autre société. La guerre me traumatise jusqu'à présent, même si cela s’est passé il y a plus de 30 ans », a-t-il expliqué.

Chey Sokhom, 52 ans, a montré son envie de voyage au pays, mais pas pour y vivre. Au Cambodge, il doit avoir du mal de trouver du travail et changer la condition de vie. A son âge, ce sera plus difficile de s’intégrer dans une autre société qu'en France où se passent normale sa vie et celle de sa famille. «Depuis 30 ans je ne suis retourné qu'une fois en 2004. La condition de vie à la campagne cambodgienne me touche énormément. Je ne pense pas d'y retourner, mais j’ai participé à des actions humanitaires en France pour aider à surmonter le niveau d'éducation dans les zones rurales au Cambodge», a-t-il dit.

Monsieur SOM Sun Sreng, actuellement président de l’Association solidarité développement pour le Cambodge (ASDC) à Lille, s'est rappelé de la misère commise par la guerre civile qu'il a connu pendant sa jeunesse au pays. Depuis 1992, des nombreux retours lui renforcent son espoir : « Je suis ravi de voir que le Cambodge se développe progressivement, même s'il y a du côté bon et mauvais. Je constate qu'il y a encore de choses à faire pour l'améliorer. »

Mais pour monsieur UK Sam Oeun, malgré trois visites effectués récemment, n’a pour sa part pas encore de projet pour retourner au Cambodge. Mais au nom de CERDOCCK dont il est secrétaire général, il a beaucoup de projets en tête pour aider au développement de son pays natal. Au moins deux événements par an sont organisés par l’association qui a pour but humanitaire, réunissant d’environ 300 familles cambodgiennes de part tout en France. «Plusieurs projets sont gracieusement financés par nos compatriotes. Nous avons aussi des financements de la part des associations partenaires», a félicité UK Sam Oeun.

M Im Sin, professeur de musique à Lille. Photo Bunthoeun/MONOROOM.info

Pour aider le Cambodge, monsieur UK Sam Oeun encourage les jeunes Français d’origine cambodgienne à travailler pour l’avenir de ce pays et de le faire  connaitre au monde, particulièrement par des représentations culturelles. «C'est aussi le rôle de l’association de partager, échanger et faire parcourir la culture khmère qui seront ouverts à tous. Et ce, nous avons des formations aux jeunes qui s’y intéressent», a-t-il conclut.

Recueilli par Bunthoeun CHEA - Paris le 05 mai 2012
Crédit Photo : D.KEO/ Bunthoeun/ MONOROOM.info

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